Tous les Liégeois connaissent les oeuvres de Mady Andrien, ses sculptures en plein air et ses personnages donnent de la vie à plusieurs endroits de notre ville et de communes voisines, sur une place, un quai ou un rond-point...
«Les Danseurs» en polyester de la galerie Opéra, «La Piscine» de l’hôpital de la Citadelle, «Les Principautaires» de la place St-Barthélemy, c’est elle. «Le saute-mouton» en bronze sur la place des Carmes, «Les Coureurs» cyclistes en acier peint sur les ronds-points de l’échangeur autouroutier à Alleur, l’hommage à Robert Gillon en acier rouillé à Wandre, c’est elle aussi. Sans oublier l’Espace René Piron à Seraing, «Le Rameur» du Quai Mativa, le haut-relief de la Fnac... et la liste n’est pas exhaustive!
Ce que l’on connaît moins, ce sont les oeuvres que Mady Andrien expose dans sa maison, en son atelier, dans son jardin et sur ses terrasses, rue de Campine à Liège: un véritable musée!
D’autres villes comme Arlon, Huy, Maastricht et Bruxelles ont fait appel à la sculptrice liégeoise qui a aussi vendu des oeuvres à l’étranger. La vitalité et la simplicité de ses sculptures plaisent au grand public comme aux critiques d’art. Un subtile dosage entre l’art figuratif et l’invention créatrice explique sans doute leur succès...
Clément Delaude, docteur en sciences chimiques et ethnobotaniste mais aussi photographe, suit Mady Andrien depuis ses débuts, à l’affût de ses nouvelles oeuvres. Il publie aujourd’hui aux Editions du Perron un ouvrage qui présente ses plus beaux clichés. Non exhaustif, ce livre n’est pas une rétrospective de l’oeuvre de la sculptrice liégeoise mais se définit comme le «Carnet d’un photographe amateur d’art». Inédites et commentées, ses photographies, nous font redécouvrir les créations de l’artiste, qu’elles soient en terre cuite, en polyester, en bronze, en acier peint ou en acier Corten.
«C’est mon fan principal», reconnaît Mady Andrien. «Je me considère comme un dinosaure dans l’art contemporain, en dehors du courant conceptuel. Mes oeuvres sont très vivantes, je veux toujours dire quelque chose, je préfère l’humain, je veux faire passer une émotion»...
Et l’artiste de dévoiler ses projets: une exposition en mars 2013 à la Fnac et surtout, une sculpture de l’évêque Saint Lambert à l’endroit même où il a été assassiné...
Ch. Rasir
LG Sem. 46/ed. G
«Les Deux Amies», polyester de Mady Andrien (photo: Clément Delaude)
«Le rameur», Quai Mativa (photo: Clément Delaude)